Douleurs de règles : les conseils de l’ostéopathe pour s’en débarrasser


Plusieurs facteurs opèrent lorsque les règles sont douloureuses. Capucine Vercellotti, ostéopathe, fait le point et nous propose des solutions pratiques pour aller mieux.

Pourquoi les règles peuvent être douloureuses ?

Capucine Vercellotti, ancienne sportive de haut niveau qui a longtemps vécu des règles douloureuses. D’après elle, au moins 3 facteurs entrent en jeu : les hormones, l’aspect bio-mécanique du bassin et l’alimentation. Aujourd’hui ostéopathe, coach et consultante en physiologie de la femme, elle fait bénéficier ses patientes de son expérience. « Les femmes mettent plus de 10 ans à consulter pour des douleurs. Et quand elles consultent, on leur répond souvent que c’est normal d’avoir mal. Aujourd’hui, la réponse la plus fréquente, c’est de prescrire la pilule. Pourtant, il existe d’autres solutions ! »

L’ostéopathie : cette médecine manuelle soigne tout ou presque

Hormones et douleurs de règles

« Deux hormones principales interviennent pendant le cycle, l’œstrogène et la progestérone. Les femmes qui connaissent des douleurs au moment de leurs règles ont souvent trop d’œstrogène et pas assez de progestérone. L’oestrogène augmente les oedèmes et la rétention d’eau. On va gonfler des seins, au niveau de l’utérus et les nerfs vont être sensibilisés, » explique l’ostéopathe. Sachez que certaines plantes, en tisane ou en complément alimentaire, permettent d’améliorer les douleurs liées aux règles : l’achillée millefeuille régule des règles trop abondantes, la sauge aide le cycle à se réguler, l’alchémille calme les douleurs, l’angélique améliore la circulation, la feuille de framboisier détend l’utérus, le gattilier apaise les tensions dans les seins et les douleurs du ventre…

Vrai/Faux : 8 idées reçues sur les règles

Physiologie, bio-mécanique et douleurs de règles

« Une bonne physiologie permet que le système fonctionne bien. Comme pour la digestion, un cycle menstruel ne doit être ni douloureux ni inconfortable. L’état du cycle féminin reflette celui de notre santé. Il apporte de nombreuses informations sur notre état. Pour diagnostiquer certaines pathologies, aujourd’hui, certains médecins sont réticents à prescrire la pilule à des jeunes filles, de façon à mieux les prendre en charge à la lecture de leur cycle, » précise Capucine Vercellotti.

« Du point de vue bio-mécanique, il faut savoir que l’utérus, qui a la taille d’une figue, est attaché dans le bassin par des ligaments, deux devant, deux derrière et deux sur le côté. Si le bassin est tordu, l’utérus aussi est déséquilibré, la vascularisation de cette zone se fait moins bien. Une fracture du coccyx peut créer des tensions ligamentaires sur l’utérus, un accouchement difficile aussi peut avoir des impacts à long terme. L’utérus est un muscle. En ostéopathie, on dit que « la règle de l’artère est suprême ». C’est à dire que lorsque c’est bien vascularisé, l’organe fonctionne bien, il bouge bien. S’il perd en mobilité, il perd aussi en fonctionnalité. Pour que l’utérus puisse bien fonctionner, il faut que le bassin bouge bien et qu’il soit droit. A titre d’exemple, la respiration fait bouger nos reins de haut en bas. On a calculé qu’il fait, avec ce mouvement, 500 mètres par jour. Ce mouvement participe au bon fonctionnement du rein. Aujourd’hui, on est beaucoup assis au bureau, dans la voiture, dans le canapé. On porte parfois des vêtements trop serrés. Tout ça va participer à figer le bassin, et donc à entraver la mobilité de l’utérus, et donc son fonctionnement. Comme pour le mal de dos, la maladie du siècle, il faudrait travailler debout, ou assis par terre. Les chaises et autres canapés sont mauvais pour le dos. Il faut travailler la souplesse pour gagner de la mobilité dans le bassin, et permettre une meilleure vascularisation de l’utérus. C’est une partie non négligeable du problème.

Sur le bassin, la position accroupie talons au sol est très intéressante. Elle entraîne une bascule au niveau du bassin. Aujourd’hui en France, nous avons a perdu cette capacité à s’accroupir. Alors qu’en Asie, les femmes qui vivent accroupie ont très peu de déchirures au moment de l’accouchement, et leur périnée est 3 fois plus fort que le nôtre. Cette position a un impact important au niveau du périnée. Pour retrouver cette position, il faut juste s’entraîner, les muscles s’adaptent très vite.

Par ailleurs, et on le sait, il faudrait marcher davantage pour que le bassin retrouve sa souplesse naturelle. « L’homme de Néenderthal parcourait 30 km par jour environ. On a de grandes capacités physiques sous-exploitées. Il est important de transpirer, au moins 2 fois par semaine, pour evacuer les toxines. Le plus est le mieux. Pratiquer un exercice physique une fois tous les deux jours permet aussi de faire remonter le taux de sérotonine. L’idéal serait de marcher 1h chaque jour. On sait que la sédentarité nuit gravement à la santé. Il a été prouvé que si on reste assis 6h par jour, ça a des impacts directs sur la production d’hormones, le poids ou encore la circulation sanguine, détaille la spécialiste. Etre assis en tailleur, c’est la meilleure solution. Il existe aussi des bureaux modulables qui permettent de travailler debout ou assis. Aux Etats-Unis, ils ont montré que travailler debout permet d’être plus productif : la position étant inconfortable, on va à l’essentiel, la circulation se fait mieux, le cerveau est plus efficace… « 

Les américaines, championnes de foot grâce à leur cycle menstruel ?

Douleurs de règles et alimentation

« La flore intestinale joue aussi sur le cycle ! Le microbiote est fondamental pour le bon fonctionnement des organes. On peut renforcer son biotope grâce aux aliments lacto-fermentés comme le kéfir, le kombucha et autres légumes lacto-fermentés, véritable sources de bonnes bactéries, » précise Capucine Vercellotti.

Si on souffre pendant les règles, consulter un ostéopathe peut vraiment aider. « Certaines sage-femmes ostéopathes peuvent intervenir de l’intérieur, en manipulant au niveau du col. En effet, certaines femmes connaissent des spasmes du col, qui peuvent se régler après un accouchement. Les femmes qui pratiquent le flux instinctif libre apprennent à gérer la contraction du col, ce qui permet du même coup de soulager les douleurs. Par ailleurs, l’auto-observation est importante. Il existe des cours d’auto-gynécologie, qui ont pour but de s’observer, de voir comment on est faite à l’intérieur. Améliorer la qualité de son cycle a des impacts sur tous les niveaux de vie.

Quelle alimentation adopter avant, pendant et après ses règles ?

osteopathie - osteopathie – osteopathie nice – osteopathe – osteopathe nice - osteo nice – osteo - kine osteo - kine osteo nice – quartier liberation nice – erwan motais - orthese - erwan motais osteo - kinesiotaping - kinesiologie - LPG- Endermologie - CelluM6 - LPG Nice – kine de la main – rééducation – rééducation coude – rééducation poignet – ostéopathie gynécologie – ostéopathie bébé – ostéopathie obstétrique – ostéo sportnice - kine osteo - kine osteo nice - quartier liberation nice - erwan motais - orthese - erwan motais osteo - osteo nice - kinesiotaping - kinesiologie - fascias - plagiocéphalie - auriculotherapie

Que faire en cas de douleurs de règles ?

« Généralement, dans un cycle qui tourne rond, les règles durent entre 2 et 3 jours, et permettent d’évacuer 70 ml de sang, soit une tasse à café. Si la durée ou les pertes sont plus importantes, pensez à la vitamine D. Elle permet d’améliorer le volume et la durée des règles, et de réduire les fibromes. On est souvent carencés car nous ne voyons pas assez le soleil. On peut faire une prise de sang pour voir si on est carencé, mais il ne faut pas hésiter à se complémenter. Le magnésium aussi joue sur les contractions musculaires. Et les omégas 3 permettent de calmer les inflammations. Ponctuellement, ils améliorent les douleurs, mais il ne faut pas les oublier au quotidien. Le Nigari, chlorure de magnésium marin, se dilue dans l’eau. C’est mauvais en goût mais très efficace, » note l’ostéopathe.

Capucine Vercellotti a créé le programme « mon cycle au naturel », dans lequel elle propose des plantes qui soutiennent le cycle, en particulier pour la progestérone lorsqu’on en manque. Puis une série d’exercices biomécaniques qui permettent de libérer son bassin. Tous les exercices en vidéo sont décomposés. Elle propose aussi des fiches explicatives pour mieux comprendre son cycle, afin de s’organiser en fonction des énergies du moment, et d’adapter le quotidien.

Ces conseils ont été délivrés par l’ostéopathe Capucine Vercellotti à l’occasion du 1er Sommet du cycle menstruel qui s’est tenu en ligne à l’initiative de Gaëlle Baldassari de Kiffe ton cycle. Parmi les conférences, nous avons pu suivre les éclairages de la médecine traditionnelle chinoise, de la sophrologie ainsi que ceux de l’ayurveda sur les problèmes liés au cycle féminin comme le SOPK par exemple. Pour consulter les conférences, inscrivez-vous ici.

atricle issu de : www.femmeactuelle.fr