La polyarthrite rhumatoïde : définition, symptômes, traitement


Maladie auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde attaque les articulations. On estime le nombre de cas en France entre 300.000 et 600.000. Les articulations les plus touchées sont généralement celles des mains, des poignets et des genoux.

Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?

Chacune de nos articulations est entourée par une membrane protectrice (appelée membrane synoviale). La polyarthrite rhumatoïde correspond à l’inflammation de cette dernière, qui a pour conséquence de dégrader les os ainsi que le cartilage.

Qui sont les personnes les plus touchées ?

Hommes et femmes sont inégaux devant cette maladie. Ainsi, pour trois femmes touchées par la polyarthrite, on ne compte qu’un seul homme. L’âge moyen de déclenchement de la maladie se situe entre 40 et 60 ans. En France, on estime entre 300 000 et 600 000 personnes le nombre de personnes qui souffrent de la maladie, et en Europe environ 2 millions. Il s’agit de la maladie auto-immune (lorsque son propre système immunitaire attaque son organisme) la plus répandue.

La polyarthrite rhumatoïde nait le plus souvent de prédispositions génétiques particulières, mais se transmet très peu par hérédité.

Quels sont les symptômes ?

Les inflammations des articulations provoquent le plus souvent un gonflement, accompagné d’une douleur. La mobilité de l’articulation est réduite et, lors des « poussées », une forte sensation de chaleur et de raideur est ressentie. Les articulations les plus touchées sont généralement celles des mains, des poignets et des genoux. Les douleurs apparaissent le plus souvent pendant les secondes parties de nuit et le matin au réveil. Cependant, il est important de souligner la difficulté d’établir le diagnostic de la maladie qui nécessite la plupart du temps des examens approfondi et un délai important.

Comment la maladie évolue-t-elle ?

Il n’existe pas de règle générale pour définir l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde. On observe cependant qu’elle agit par poussées successives, selon des rythmes, une intensité et une temporalité très variables. Sans traitement adéquat, chaque poussée abîme un peu plus les articulations. La marge de sévérité de la maladie se révèle très importante. Si pour certains (25 % des cas environ), on peut parler de polyarthrite rhumatoïde bénigne, peu gênante et qui peut se guérir d’elle-même (très rare), pour d’autres en revanche (10 à 20 % des cas), la maladie évolue rapidement et peut se généraliser à l’ensemble des articulations en un ou deux ans. Pour ces derniers, la maladie, très douloureuse, peut entraîner un gros handicap avec d’importantes conséquences sur les plans familiaux, sociaux et professionnels.

Quelles sont les complications ?

Outre la destruction progressive des articulations, la polyarthrite rhumatoïde peut générer certaines complications, dont il faut préciser qu’elles sont très rares. On observe ainsi des atteintes oculaires, pulmonaires, cardiaques, voire neurologiques. Par ailleurs, la maladie exigeant un traitement médicamenteux contraignant et régulier, il ne faut pas éluder les possibles effets secondaires liés.

Quels sont les traitements ?

A chaque polyarthrite, son traitement. Elle se soigne d’abord par la prescription classique de médicaments, et parfois ensuite par des interventions chirurgicales. Mais la palette de soins destinés à contrôler ou guérir la maladie se révèle très large et fait intervenir un grand nombre de spécialistes et d’intervenants (infirmier, kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicien, podologue, psychologue, familles, associations…). C’est donc toute une chaîne qui doit être mise en place pour entourer au mieux les malades.

Si la maladie est diagnostiquée suffisamment tôt, un traitement de fond (différent des traitements dits « symptomatiques » qui calment la douleur et freinent l’apparition des symptômes) réduira considérablement les risques de handicap à long terme. Il peut conduire à la rémission (la maladie disparaît sous traitement mais revient quand on l’arrête), voire à l’éradication de la maladie.

Source : www.sciencesetavenir.fr