Ostéopathie pour nourrissons : pour quel motif consulter et quelles sont les contre-indications ?


Tête plate, problèmes pour téter, asymétrie faciale… L’ostéopathie aide les nouveaux-nés et les nourrissons atteints de troubles fonctionnels. Quels sont les motifs de consultation et les contre-indications ? On fait le point.

Pourquoi consulter un ostéopathe pédiatrique ?

L’ostéopathie pour les nourrissons est une pratique de plus en plus conseillée dans les maternités. Dédiée aux nouveaux nés, elle ne ressemble en rien à celle proposée aux adultes et ne traitent pas les mêmes troubles. L’ostéopathe peut intervenir dès les premiers jours du bébé.

Le professionnel de santé ne manipule pas l’enfant, il le mobilise. C’est très important de distinguer les deux termes, car les mouvements du praticien sont doux, lents et il n’y a pas de craquements”, tient à préciser Roselyne Lalauze-Pol, présidente de la Société Européenne de Recherche en Ostéopathie Périnatale et Pédiatrique (SEROPP) et ancienne attachée de l’hôpital Robert Debré.

Nolwenn, 28 ans, a consulté une ostéopathe pédiatrique pour la première fois une quinzaine de jours après la naissance de son fils Léon. “C’est la maternité qui m’a conseillé de prendre rendez-vous. Mon bébé faisait 4 kg lorsqu’il est né, il fallait vérifier qu’il n’y avait pas de dégâts après l’accouchement, explique la mère de famille. De mon côté, je voulais être sûre qu’il n’y ait pas d’histoire de tête plate.

Avec une prise en charge conjointe de l’équipe médicale, l’ostéopathe peut également prendre en charge :

  • des anomalies cranio-faciale : asymétrie faciale marquée
  • en prévention de la plagiocéphalie, surnommée tête plate
  • une maladie génétique (maladie du collagène, Trisomie 21…)
  • des problèmes neurologiques les hypotonies ou hypertonie axiale c’est-à-dire l’augmentation anormale du tonus musculaire.
  • des problèmes orthopédiques (scoliose, torticolis…)
  • otites séreuses

Comment se passe une séance d’ostéopathie ?

L’ostéopathe a consacré un long moment à examiner ma fille, raconte Camille, 27 ans, qui a consulté avec son bébé 15 jours après sa naissance. La professionnelle a longuement discuté avec mon mari et moi pour connaître le comportement de notre nouveau-né, si elle pleurait souvent ou au contraire, si elle était calme, comment elle bougeait. Puis, elle l’a placé dans différentes positions et comme elle avait une conjonctivite, elle lui a légèrement massé les glandes lacrymales des yeux. Tout a été fait avec douceur et communication. Ma fille l’a très bien vécue.

En effet, la séance s’appuie sur une phase d’interrogations, indique la Présidente de la SEROPP. “Il y a une lecture du carnet de santé, une phase de questionnements puis on mobilise l’enfant tout en observant ses réactions et ses mouvements.

Lors la mobilisation, le praticien vérifie que “tout fonctionne” : symétrie, mobilité etc. À la fin de la séance, “il prodigue des conseils aux parents sur la manière de porter l’enfant, d’éviter les régurgitations, des positions pour favoriser le rot après l’allaitement ou le biberon”, poursuit-elle. Des recommandations très appréciées du côté des parents. “Ca va plus loin qu’une simple consultation, les conseils sont un gros plus pour des jeunes parents”, assure Camille.

Quelles sont les contre-indications ?

Il existe des contre-indications absolues en première intention pour :

  • un choc sur la face ou une chute le menton
  • des vomissements, une perte connaissance ou présente des troubles de conscience
  • une cyanose qui se traduit par une coloration bleutée de la peau et des muqueuses
  • des anomalies cranio-faciale (hématome du scalp, asymétrie faciale marquée, crâniosténose
  • des troubles digestifs (diarhées, sténose du pylore, appui profond de l’abdomen)
  • de la fièvre
  • une maladie génétique (maladie du collagène, Trisomie 21…)
  • des problèmes neurologiques (malaise vagal du nourrisson, raideur dans la nuque, syndrome d’alcoolisme foetal…)
  • des problèmes orthopédiques (scoliose, torticolis…)
  • des problèmes ORL (otites purulentes)
  • des troubles systémiques (purpura rhumatoïde)

Dans tous ces cas, le médecin doit être impérativement consulté.

Pour savoir si l’enfant peut consulter, demandez à votre pédiatre, un ostéopathe spécialisé en pédiatrie ou rendez-vous directement sur le site de la SEROPP.

article issu du site : femme actuelle